HOMMAGE A GILLES GREFFIER MON MARI

Après la douleur d’avoir perdu son mari, après un trek initiatique au Népal sur ses traces, Valérie Greffier a choisi d’écrire un livre où son cœur explose.

Photographie Sam Bonjean. 11/06/2011.

La délicate fleur du bonheur peut-elle refleurir un jour sur une terre dévastée par le malheur ? Celui d’un amour irrémédiablement brisé… En novembre 2009, Gilles Greffier, le Belfortain coureur des cimes, l’aventurier de l’extrême, décide de quitter ce monde.

Valérie, son épouse, est anéantie. Après une période de deuil où la séparation d’avec l’être aimé semble purement invivable, où chaque instant n’est que déchirement tant l’absence est intolérable, viscéralement ravageuse, vint le temps de la reconstruction. Pas de l’oubli.

Avant de poser les fondations d’un futur, Valérie décide de partir en trek au Népal, sur les traces de son cher disparu. De ce voyage initiatique, accompli dans la douleur physique à plus de 3 000 mètres d’altitude mais l’extase sensorielle, la jeune veuve a puisé les ferments d’une nouvelle voie.

Émotions, perception aiguisée, libre interprétation ou hallucinations ? Toujours est-il qu’elle a vu ou entrevu des signes. Des signes de Gilles. Comme lorsqu’arrivée à 3 200 mètres, à mi-chemin de la course qu’accomplissait son amour perdu, elle voit un oiseau virevolter trois fois dans l’azur et venir à elle après l’incantation d’un sherpa. Elle y perçoit une connexion spirituelle qui la chamboule.

Un bombardement d’émotions si fort qu’elle décide, à son retour à Audincourt, de coucher le tout sur papier...

Le livre (300 pages) est achevé et devrait paraître à la rentrée. Son titre ? « Au milieu du chemin ». Là où Valérie a ressenti la présence de Gilles. Une référence aussi à « Meet me halfway » (NDLR : Retrouve-moi au milieu du chemin), la chanson de Black Eyed Peas. « La dernière que nous avons écoutée ensemble », glisse Valérie.

Lire dans l'édition de Belfort l'article de Sam BONJEAN.