HOMMAGE A GILLES GREFFIER MON MARI

HOMMAGE A GILLES GREFFIER  MON MARI

HIMALAYA RACE NOVEMBRE 2010 LE RETOUR DES AMAZONES DU CIEL

 

 

Sur l'article DIAPORAMAS  ... les liens directs ....  avec les diaporamas de moments au Népal, à Kathmandu, dans la montagne,  vous permettrons de voir ce que nous avons vécu du 01 au 18 novembre dernier pour l' hommage de Gilles ...  dans ses pas ...

Namasté.

 

 

Si vous ne pouvez pas vous connectez contactez moi valgreffier@yahoo.fr 

Les diaporamas sont en ligne sur facebook aussi à valerie greffier mihaly  voir l' article intitulé

"Où me joindre ? ..."

 

 

 

  

 " Tu ne peux voyager sur un chemin sans être toi même le chemin "

 

 

Bouddha

   

 

 

Puisse celui qui lira ces lignes recevoir une guirlande d'or qui réchauffera son coeur et son esprit quelques instants.

 

Puisse celle qui relate ce voyage initiatique si particulier recevoir une couronne de fleurs qui embaumera son âme et son coeur d'un doux apaisement et trouvera les mots justes pour parler de Dame Montagne et de ce pays merveilleux qu'est le Népal ...

 

 

Le Népal à cette particularité de vous rendre meilleur que vous n'êtes en France car sans aucuns repères ni faux semblant vous êtes vous même sans fards ni maquillage ...

il vous permet de faire ressortir votre enfant intérieur sans aucune carapace ...

Il vous révèle vos faces cachées d'émerveillement, de joie, de bonté, de gratitude face aux enfants, aux habitants, au paysage, face à la montagne.

Il vous permet d'aller au bout de vous même et d'exploser toutes vos certitudes, vos habitudes ...

 

La carapace éclate et tombe au premier NAMASTE prononcé par un enfant ...

 

 

 

NAMASTE  ce mot si doux à entendre et à prononcer ... je l'ai entendu des centaines de fois et prononcé tout autant ...

Si ce mot pouvait s'exporter ... soignerai bien des maux, du mal être en France ...et partout dans le monde...

Ce mot est prononcé avec tant de foi, de sincérité et de luminosité dans le visage ... aussi bien par les enfants que les grandes personnes.

 

OUI Catherine, 

( Catherine LEPRINCE présidente de la fondation GARUDA en France ) 

comme vous me l'avez prédit en août dernier chez moi je suis tombée dedans ... ça y est ...

le Népal bat maintenant en moi et me manque déjà ...!!!!

 

 

Je me retrouve dans mon grand si grand appartement complètement décalée, fatiguée, exténuée, mais le coeur et l'esprit remplis de moments inoubliables, magiques et précieux.

Des moments exceptionnels dans des temples, une rencontre inoubliable avec un lama qui a consacré le drapeau , avec des enfants de tous les villages avides de faire connaissance d'apprendre, de savoir d'où je viens, avides de bisous, de sourires,

rencontre avec Dame montagne qui s'est fait désirée et qu'il a fallu mériter à chaque pas, chaque respiration incertaine, chaque instant ou les rétines explosent de plaisir, chaque bouffée d'air pur ...

Oui le Népal se mérite dans tous les sens du terme...et si vous le respectez ... il vous permet alors d'en ressortir transformé, lavé de tout,

libre à jamais dans cet océan de couleurs tant par les fleurs, les habits des personnes, les collines, la montagne... et le ciel.

 

Et comme une enfant de l'émerveillement je suis passée aux larmes ...

 

Le Népal à été capable de me faire pleurer en regardant un paysage ...

Le Népal m'a fait pleuré en regardant un certain monument blanc ...quand je suis arrivée à Boudhanath le lendemain de mon arrivée ...

 

Le coeur soulevé par l'émotion dégagée j'ai versé des larmes tant les vibrations entre Gilles et moi sont passées ... à cet instant ...

On avait tant parlé de ce monument et de cet endroit que lorsque je filmais au milieu de la foule je suis arrivée et tout d'un coup en levant l'objectif de la caméra ... il est aparu ....lui le majestueux ....

 

 

 

 

 

 

 

Je revois encore le visage de Carine qui me voit essuyer mes larmes et me dire ...

" Cela commence ... ce n'est que le début ....qu'est ce que cela va être à Poon Hill ..."  mais elle aussi a bien exprimée ses émotions discrètement ...    à bien des moments. 

 

Le Népal m'a fait pleurer de bonheur quand lors d'une pause en plein trek j'ai donné une barre de céréales à une petite fille qui me souriait depuis la table ou elle regardait d'un oeil curieux le monde arriver jusqu'à elle ...

Elle m'a fait Namasté avec ses toutes petites mains et quand je suis repartie je lui envoie un baiser avec mes mains et j'ai soufflé  comme on fait en France avec les enfants ... et lui fait Namasté en la saluant à mon tour ....

Du haut de ses 6 ans elle est venue à moi, m'a pris mes mains et me les a embrassées plusieurs fois en me les serrants dans les siennes... elle a fait de même pour Carine.

Qu' avons nous touché dans l'esprit et le coeur de cette petite fille du vent ?

 

 

Mon coeur s'est remis a battre la chamade émut et troublé par ce geste, cet élan du coeur... 

 

Le chant d'une fleur qui vient se poser délicatement sur mes mains et dont l'arôme restera à jamais en moi...

 

Un instant de grâce comme il en est peu ...à pareil endroit, comme il en est dans l'instemps présent de ce voyage initiatique qui va nous réserver bien d'autres surprises ...

ou le NO PENSEE existe ... nous l'avons vécu ... avec Carine.

 

Cet instant de grâce ou tout s'arrête pour trouver un apaisement si irrationnel qu'il n'existe pas de mot pour exprimer

     ...........  LA PAIX INTERIEUR

 

 

 

 

 

 

Les vrais amis de Gilles sont au Népal je le sais maintenant et ils me l'ont prouvés.

A chaque endroit nous avons rencontré des personnes qui l'ont connu, admiré, respecté et qui m'ont respecté ainsi que ma fille comme on ne peut l'imaginer en France.

Leurs yeux ont brillés et ils n'en revenaient pas de notre courage comme ils disaient pour cet hommage remplis d'amour pour Gillou.

 

Les Chevaliers du vent m'ont accueillis avec Carine dans leur clan sportif et j'ai ressenti tout l'effort et le dépassement de soi et l'amitié pure et solide que Gillou avait avec eux....depuis tant d'années.

 

 

 

Sur les traces de mon mari, avec ses amis, à chaque pas, j'ai ouvert mon coeur pour tout recevoir comme une bouffée d'oxygène qui me manquait en France depuis son décès. 

 

 

 

 

 

Poon Hill ... nous y sommes arrivées ... et le coeur en vrille avec une cérémonie népalaise nous avons rendu le Chevalier du vent à sa montagne.

Il flotte là bas et ses dernières volontés ont été respectées jusqu'au bout.

Je suis en paix avec moi même depuis.

Puisque c'est là bas qu'il souhaitait ... être.

Puisque c'est là bas qu'il souhaitait m'emmener.

Nous nous sommes rencontrés là haut ... à la moitié du chemin ...

Un magnifique signe de sa présence ... filmé ....

Son ami et guide, sherpa le savait déjà ...quand il nous a emmené ...

 

Carine du haut de ses presque 20 ans s'est surpassée et a été jusqu'au bout d'elle même pour honorer son papa de coeur à 3200 mètres d'altitude.

Elle a craqué la haut ... tant de mois à mettre un masque pour soutenir tout le monde ...

alors après l'hommage elle a laché prise avec la douleur du manque de Gilles ...

Parlad et Shiv se sont éclipsés pour mieux honorer et respecter ce moment entre Gilles et elle ...

 

 

 

 

 

 

 

12 jours de trek en montagne

Plus de 1000 à 1200 photographies

Je ne compte pas les heures où j'ai filmé notre voyage si particulier avec des rires, des pleurs, des danses avec les enfants, de l'effort, du surpassement physique, des moments précieux à jamais dans notre coeur tant pour Carine que pour moi.

 

Et une image de notre sherpa et ami de Gilles qui jusqu'à l'aéroport pour le retour a été là pour nous ...

Nous avons pris l'avion avec des écharpes de bénédiction autour du cou ...

 

J' ai eu je l'avoue un moment le coeur serré en partant de là bas ...

 

 

 

 

 

Maintenant mon amour, ta mémoire est mienne

Sur tes pas sont gravés les miens.

De mes yeux j'ai vu le Chevalier du vent, libre est indomptable ...

De mes yeux j'ai vu la magie de l'immensité et des immensités magiques en convivialité, ouverture de coeur et de générosité envers Carine et moi. 

J' ai marché pour toi, j' ai vibré pour toi dans notre pays de coeur et je peux dire maintenant que l'Amour véritable est le seul rêve qui ne se rêve pas ... il se vit comme je l'ai vécu au Népal.

 

Je l'ai vécu en prenant la décision d'aller sur le toit du monde, au bout du monde, en prenant l'avion et en laissant tout derrière moi, à chaque respiration, à chaque foulée, à chaque moment ou mon corps m'a fait souffrir pour mieux mériter de monter plus haut toujours plus haut jusqu'à toi, à chaque coucher de soleil, à chaque aurore ou mes yeux endormis redécouvraient la vie d'un jour nouveau et encore plus beau. 

 

 

 

On dit que quand un sherpa ne marche pas il prie ... 

 

Silencieux et zen mais emprunt d'une grande tristesse intérieure que seul le regard pouvait déceler, Parlad l'ami de Gilles, notre sherpa a prié et a détourné le regard plusieurs fois durant l'hommage de Gilles ...discret comme le sont le népalais mais si expressifs dans leur comportement ils vous protège du regard, du coeur et de leur vie si il le fallait à chaque instant.

 

Je rend à Parlad et à Shiv son neveu un hommage et un respect à vie ...pour ce trek particulier emprunt d'amour et d'amitié pour Gillou.

 

Ils ont partagé avec nous des moments intimes et très forts à Poon Hill lors de la cérémonie.

 

Parlad plus que n'importe quel sherpa méritait d'être là car il a passé et vécu des moments inoubliables avec mon Gillou depuis toutes ces années dans la montagne.

J'ai appris tellement de Parlad sur Gilles, sur la vie qu'il avait quand il venait ici sur le toit du monde, ce qu'il faisait, ce qu'il aimait, ce qu'il pensait quand il était là bas ... ce qu'il aimait manger, 

 ... il a tellement à raconter ...

Parlad a écrit je pense le plus beau message qu'il puisse être à Gillou dans le lodge ou nous avons dormi quelques heures avant le départ pour l'hommage de Gilles.

J'en ai eu la traduction française et cela m'a ému au point d'avoir les larmes aux yeux.

 

 

 

Parlad l' ami de Gillou et sherpa

Notre ange gardien durant le trek 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Shiv notre porteur , protecteur et ami 

 

 

  

 

ARRIVEE KATHMANDU

DESTINATION POON HILL POUR

L' HOMMAGE DE GILLES

 

NIVEAU DE DIFFICULTE DU TREK :

 

9 SUR 10 pour moi tant il y avait de marches pour descendre et monter tout le temps pendant des heures et des heures

7,5 SUR 10 pour Carine qui a la jeunesse et la forme de ses 20 ans mais franchement dur pour elle aussi .... 

 

J' AVAIS LE MENTAL

ELLE,  LA FORME

 

A nous deux nous nous sommes soutenues et notre guide et notre porteur ont été là aussi pour nous dire de marcher lentement de respirer tellement il y avait de marches ...

 

 

 

DUREE DU TREK DU 03 AU 15 NOVEMBRE INCLUS

 

MALADES OUI

Du mal de tête, à l'envie de vomir, des courbatures horribles aux cuisses durant 3 jours pour moi ...il y a quelques heures ou les larmes coulaient de douleur mais il fallait continuer d'avancer de descendre tout ce qu'on avait monté la veille traverser un pont et tout remonter .... encore et encore...

Parlad à certains moments me prenait mon sac à dos qui avec les bouteilles d'eau faisait de 8 à 10 kgs suivant les jours.

Quand j'avais les pieds qui s' emmélaient dans les cailloux ...

Shiv portait nos sacs 21 kgs fois deux .... sur le front et le dos chaque jour pour nous ...

 

Notre petit ventre de "Française" ne supportait pas le gras des plats, le piment, les oignons à outrance pour moi dans presque tous les plats ... et malgré toute notre meilleur volonté de finir notre assiette .... on avait honte de la rendre à moitié terminé ...

Notre guide mangeait deux fois certains jours .... Je connais par coeur les soupes

VEGETABLES SOUP et TOMATO SOUP qui me rechauffaient le soir et passaient mieux que le reste ...quand ce n'était pas du SPAIN RICE ....

Riz blanc nature.

Moins 3 kgs pour Carine comme pour moi ...

 

Les treks de 4 à 6h voir 6h30 un jour nous laissaient trempées de sueur du cou jusqu'au bassin et nous avons pris des chauds et froids le temps de boire un Fanta ou un Coca ou un Black Thé à la pause et nous avions des frissons et chaud et froid en reprenant le chemin ...

Tellement mal on avait la tête qui tournait de fatigue et de voir tous ces cailloux partout.

Un pas de travers et on pouvait se tordre ou se casser la cheville à chaque moment.

Nous sommes tombées plusieurs fois avec Carine, je vous avoue que nous avons eu  'chaud' en cascades dans des rochers, des cailloux qui secs la veille étaient si humide le lendemain matin que chaque pas était glissant ...

Nous avons dansé tous les jours avec des cailloux qui de 3 cm à 60 cms nous ont donné bien du fil à retordre quand aux pas et enjambées qu'il a fallu faire des heures durant  ...

J'ai le souvenir d'avoir dansé dans une chute ... c'est le terme ...!!! 

Dans un équilibre incertain en glissant sur des rochers d'ou je suis ressortie sur mes deux jambes indemne je ne sais comment en éclatant de rire ...

Tellement surprise de n'être pas tombée ... je me suis arrêtée pour mieux me demander comment cela a été possible ... ( protégée jusqu'au bout  ...diront certaines personnes ... je le crois aussi ...)

.... Parlad a beaucoup rit et une autre trekeuse arrivant en face s'est arrêtée elle aussi pour rire de ma danse improvisée à 2000 mètres d'altitude par un matin de novembre ...

 

Selon le Directeur de la Base Camp, Jérome, ami de Gilles, ce que nous avons fait est un exploit car comme il m'a dit le jour du départ,...

 

 " vous étiez dans la basse montagne et c'est plus dur en dénivelés et en montées et descente que de faire le tour des Annapurnas ... qui est une montée toute progressive ... par rapport à votre trek ..."

 

 

La veille d'arriver à Poon Hill j'ai eu les premiers symptômes d'une otite ... et durant la nuit vers les 3h du mat, Carine est descendue chercher Parlad notre guide ... j'avais les larmes qui coulaient tellement mon oreille me lançait ....

Ni une ni deux il est venu de suite avec Shiv ... et il avait heureusement des gouttes pour anesthésier la douleur ...quelques heures ... seulement ....

à 2900 m d'altitude pas de médecin ni de pharmacie ... juste le mental pour tenir ...et l'image de mon Gillou...

 

Le lendemain pour l'hommage de Gillou, les gouttes ne faisaient pas effet et malgré un bandeau sur les oreilles j'ai vraiment pris sur moi pour monter plus haut ... je n'aurai manqué pour rien au monde l'hommage pour mon mari et notre rencontre là haut sur le toit du monde à Poon Hill...

J' ai terminé le trek avec ce handicap et pris l'avion comme cela ... en ayant vu deux médecins différents un privé et un médecin américain à la clinique.

 

 

 

Vous ne verrez bien évidemment sur les photographies que les moments de joie pas les larmes par respect pour nous.

Mais sur le film à Poon Hill pour           l'hommage de Gilles je ne pourrai pas couper toutes les scènes d'émotions ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 



20/11/2010
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